ſont ſi particulieres, en paroiſt cent fois plus belle.
Elles ſçavent le droit & entendent la pratique.C’est un plaiſir d’entendre une femme qui ſe méle de plaider. Quelque embarras qu’il y ait dans ſes affaires, elle les débroüille & les explique nettement. Elle expoſe préciſément ſes pretentions & celles de ſa partie ; elle montre ce qui a donné lieu au procez, par quelles voyes elle la conduit, les reſſorts qu’elle a fait joüer, & toutes les procedures qu’elle a faites, & l’on découvre parmy tout cela une certaine capacité pour les affaires, que la pluſpart des hommes n’ont point.
C’est ce qui me fait penſer, que ſi elles étudioient le droit, elles y reüſſiroient au moins comme nous. On voit qu’elles aiment plus la paix & la juſtice ; elles ſouffrent avec peine les dif-