Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/88

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voir ſouffrir le moins du monde, qu’elles ne ſouffrent elles-mémes juſques au fond de l’ame : & on peut dire que la plus grande de leur peine eſt de ne les pouvoir ſoulager, en ſe chargeant de leurs douleurs.

Le ſoin qu’elles prennent de leur inſtruction.Qui ignore avec quelle application elles travaillent à les inſtruire de la vertu, autant que leur petit âge en eſt capable ? Elles tâchent de leur faire connoître & craindre Dieu, & leur enſeignent à l’adorer d’une maniere qui leur ſoit proportionnée : Elles ont ſoin de les mettre entre les mains des maiſtres, auſſi-toſt qu’ils y ſont propres, & choiſiſſent ceux-cy avec toute la précaution poſſible, pour rendre leur éducation meilleure ? Et ce qui eſt encore plus eſtimable, c’eſt qu’elles joignent le bon exemple à l’inſtruction.