Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/31

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nerveuses, irritables, aux animaux atteints d’inflammations de poitrine ; il est nuisible aux sujets jeunes, délicats et à ceux qui sont lymphatiques.

L’air humide et froid est bon conducteur du calorique. Sous son influence, les fonctions languissent, l’hématose est imparfaite, la circulation est embarrassée, l’appétit peu développé, la digestion lente et mauvaise, les déjections alvines sont copieuses, la transpiration cutanée est nulle ; les sécrétions, les exhalations internes sont actives et les urines abondantes. Cet air est nuisible à tous les animaux. Chez ceux qui sont échauffés par le travail, il répercute la sueur et produit des phlegmasies internes ; il détermine des rhumatismes, le farcin, la morve, les hydropisies, la pourriture, etc. Il est difficile d’en neutraliser l’influence, mais on doit en combattre l’action par l’usage des frictions, des couvertures, et par un régime tonique fortement réparateur. (M. Magne).


De l’air comprimé.


La compression rend l’air plus chaud, plus hygrométrique et plus comburant ; il suffit, pour s’en convaincre de se rappeler ce que j’ai dit plus haut, et pour vérifier ces divers points, de parcourir les tubes à air tels qu’ils ont été imaginés par Triger et que l’on emploie surtout pour le fonçage des piles de pont. Mais, je n’ai pas à décrire les divers appareils à air comprimé usités dans l’industrie, je dois me borner à faire connaître quels sont les effets physiologiques de l’air comprimé.