Il est à remarquer que les types de femmes nues reproduits sont les mêmes dans les deux cas. L’exemplaire, dont le vendeur fut condamné, comprenait des vues stéréoscopiques, pendant que celui dont le vendeur bénéficiait de l’acquittement avait les mêmes vues, mais simples. L’un et l’autre albums étaient vendus sous couverture fermée, — devant le grand lycée de garçons. L’exemplaire qui amena la condamnation portait la mention « ne doit pas être vendu aux enfants » ; l’autre ne portait rien.
Voici d’ailleurs quelques-uns des attendus qui ont précédé l’acquittement du prévenu :
« Attendu que les lois invoquées prohibent, uniquement et dans des conditions qu’elles déterminent, l’exposition et la vente d’objets ou reproductions obscènes ou contraires aux bonnes mœurs ;
« Que le nu, même le plus complet, ne présente pas par lui-même ce caractère qui se manifeste surtout par l’indécence de l’attitude et les gestes des types nus qui sont reproduits, par les commentaires plus ou moins obscènes qui soulignent l’immoralité de ces gestes ou attitudes et exceptionnellement par les conditions dans lesquelles le nu est étalé aux yeux du public ;
« Qu’on ne rencontre dans….. incriminée au sujet des types nus qui y sont reproduits aucun geste, aucune attitude, ni aucun commentaire qui en souligne l’indécence ;
« Qu’on ne se trouve donc pas en présence d’une