Aller au contenu

Page:Pourésy - La gangrène pornographique, 1908.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 6 —

nion publique. Ils vont comme va la masse, et ne se mettent en marche que quand elle les pousse. Quand elle se révolte, ils commencent par s’indigner, mais n’agissent que dans la mesure où ils se sentent appuyés, afin de pas se singulariser. Je ne veux pas dans cette introduction, trop m’attarder à réfuter leurs excuses. Ce sera fait plus longuement quand nous aurons à parler des lois et de leur action.

Les éducateurs et les parents sont les plus troublés et les plus inquiets. Ils savent bien qu’une influence corruptrice secrète travaille l’âme des jeunes, mais il leur est difficile de la découvrir et de la fixer. Ils faut qu’ils connaissent le danger inouï qui menace leurs enfants ; il faut le dire nettement, sans ambages, afin qu’éclairés et prévenus, ils puissent protéger et préserver les générations qui leur sont confiées. Cela est une chose délicate et pressante. On lira plus loin les cris de révolte des membres du corps enseignant à tous les degrés, en présence de cette gangrène qui ronge certains des élèves qu’ils instruisent, et aussi leur indignation et leur tristesse devant l’indifférence des pouvoirs publics.

Quand aux « honnêtes gens » je sais trop ce