qu’il y a de plus énergique dans l’excitation érotique. Dans les gravures, dessins, objets dont nous avons parlé, c’est l’imagination évidemment dépravée du dessinateur, qui a tout combiné ; c’est de l’invention, du probable et du possible, mais cela manque de vérité et de vie, et par suite agit moins fortement sur les sens. Toujours les figures sont mal faites, laides, manquent de lignes, et les visages humains mal bâtis, n’expriment rien qu’un profond dégoût. Dans la photographie, c’est tout autre chose. Ce sont des personnages vivants ; des regards qui avouent ou accusent, qui invitent, provoquent, excitent, appellent et prouvent. Et cela est extrêmement dangereux et pervertissant.
Dans ce genre il y a aussi deux sous-genres. Toutes les photographies n’ont pas le même caractère. Elles répondent surtout aux goûts variés des amateurs. Les uns veulent des fillettes impubères, les autres des femmes aux formes plantureuses ; certains préfèrent des femmes aux lignes finement dessinées. Ce sont des goûts que les fournisseurs tiennent à satisfaire. La pornographie représentant des nudités est considérée comme obscène ou contraire aux bonnes mœurs. Il suffit de voiler cer-