nos grands hommes, assez de récits sont probants.
Leurs biographies, à vrai dire, me semblent
telles que seules celles des mendiants et des
pires malfaiteurs comportent les mêmes déboires
et les mêmes déchéances. Donc, ne récriminons pas.
« Il est légitime et il est d’un bon exemple que le talent, ici-bas, soit bafoué, et que tout art n’attire sur ses représentants que d’atroces calamités. Mais, avec la mort, que du moins vienne la justice C’est là, pourtant, un événement que l’on n’observe pas toujours. Souvent — trop souvent ! — se prolonge l’indifférence. L’intolérable hostilité qui, naguère, couchait dans la boue les plus admirables de nos frères intellectuels, on ne la voit pas en général se dissiper. Et voilà, de toutes parts, il y a à reviser, et il convient de procéder à un attentif examen des faits admis.
« Des réparations de tous genres s’imposent Les musées hors desquels on a laissé Manet, les collèges qui, encore maintenant, traquent tant de nomades écrivains originaux, les théâtres, la plupart fermés aux véritables créateurs de la scène française moderne, autant de points à considérer d’un œil sérieux. Sans parti pris, mais fermement et avec une dure conscience, il importe donc aujourd’hui, de pratiquer dans ces parages une sûre enquête. Et ainsi découvrira-t-on des choses étranges et principalement de honteuses iniquités ! »
Déjà quelques temps auparavant, à la fin de