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le nom de Papus, et qui voudrait nous faire croire au merveilleux et au surnaturel, ce qui est au moins singulier pour un médecin qui devrait être un savant, gîtait aussi dans cette rue qui, après avoir possédé les hôtels des princes de Savoie et de Nemours ou leur emplacement tout au moins, a tenu, depuis, à loger souvent les princes de la science, comme cette bonne Sophie Germain, aussi bien que les princes des lettres et du monde intellectuel.

Dame ! que voulez-vous, elle n’est pas absolument folâtre, cette vieille rue de Savoie ! Mais elle est si calme et si tranquille, si propice aux travailleurs, qu’elle est comme une des Thébaïdes des intellectuels sur les confins du quartier latin, et c’est à ce titre que j’ai tenu à en rappeler ici le souvenir dans ces courtes notes.

Comme l’on voit, la mémoire de la Savoie est rappelée aux Parisiens par une voie qui en somme n’est point banale, malgré ses cent quatre mètres.

Courte et bonne, pourrait-on dire en parlant d’elle, et je crois bien que si je voulais écrire son histoire en détail, il me faudrait bien encore lui consacrer tout un volume et, certes, ce ne serait pas de trop !