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DERNIÈRE BORNE MILLIAIRE DANS PARIS

un curieux témoin des routes d’antan. — rue de Vaugirard.


Rien n’est intéressant, amusant et instructif pour les vieux Parisiens, comme les expéditions à travers les rues de la Grand’Ville, à la recherche des souvenirs, des restes, des traces de plus en plus rares des choses et des mœurs du passé.

C’est ainsi que j’ai cité autrefois dans mes travaux antérieurs parus dans les Journaux d’Arrondissements les deux derniers culs-de-sac de Paris du moins à ma connaissance — celui de Saint-Fiacre et celui du Bœuf, et c’est ainsi que je veux aujourd’hui consacrer le présent chapitre à la dernière borne militaire de Paris.

On sait comment, par une vieille tradition qui est toujours restée en vigueur, toutes les routes royales, puis impériales et aujourd’hui nationales qui se dirigeaient vers la province, étaient censées partir du parvis de Notre-Dame ; c’était le point central, initial, d’où l’on commençait à compter les lieues autrefois et les kilomètres aujourd’hui.

Cependant, dans l’intérieur de Paris, peu à peu cet usage est tombé en désuétude, et l’on ne commence à rencontrer les bornes, les pierres mil-