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LES DERNIERS RÉVERBÈRES


La plupart des journaux ont publié en octobre de 1902 une petite note dans le goût suivant :

« Sur le mur de la porte d’entrée de la cour d’Aligre, 10, rue Bailleul, on voit encore la boîte métallique avec tube qui servait autrefois pour la suspension des réverbères.

« Ce vieil appareil, témoin des derniers perfectionnements de l’éclairage public d’il y a cent ans, est en fort bon état.

« On en a signalé l’existence à la Commission du Vieux-Paris, qui a demandé que des démarches soient faites auprès de la Compagnie des Omnibus, propriétaire de l’immeuble, en vue d’obtenir la conservation ou la cession à la Ville de Paris de ce curieux appareil. »

Ainsi présentée, l’information est exacte mais insuffisante, et demande impérieusement à être complétée en deux mots pour l’édification des nombreux aborigènes qui habitent la Grand’Ville et qui ont comme moi la faiblesse de l’aimer follement.

Donc pour retrouver encore des petits frères au tube en question et des petites sœurs à la boîte métallique en question, il faut aller au fond de ce qui reste de l’ancienne Glacière qui était autrefois la vallée de la Bièvre dans Paris, devant et entre les stations de Sceaux-Ceinture et de la