Page:Pourtalès - Deux Contes de fées pour les grandes personnes.djvu/25

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livres quelque conseil utile. Mais il ne trouvait rien et se demandait : « les Anciens n’ont-ils donc pas connu l’amour ? » Ou bien il se répétait cette pensée de Marc-Aurèle : « Pourquoi me tourmenter si ce qui m’advient n’est ni un de mes vices, ni un effet de ma nature vicieuse, et si l’ordre du monde n’en est pas troublé ? Or, comment en serait-il troublé ? » Mais cela même ne le consolait qu’à demi.

Papa Kyes avait souvent dit à son fils que Lisbonne est la plus belle ville du monde et les Anglais de Calcutta en disaient autant de Londres. Gualtero avait trouvé du charme à la capitale portugaise, mais, dans le secret de son cœur, il donnait la préférence à sa ville natale. Toutefois, pour Londres, il ne se prononça pas tout de suite, y étant arrivé par une de ces journées de brouillard opaque où il est difficile de voir sa main si on la tient étendue devant soi. Cependant, il était plein d’allégresse, car ce