Page:Pourtalès - Deux Contes de fées pour les grandes personnes.djvu/94

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serait plus tranquille. Napoléon, Empereur. C’est vieux, çà. Au moins est-elle encore bonne ?

Alors Marie réfléchit à tout ce qu’elle pourrait acheter : des rubans qu’elle a vus chez la mercière, une broche, des nougats, du fil, un beau morceau de velours pour garnir sa robe, des médailles de sainteté, une montre… Elle compte : quatre-vingts sous, sept fois cinquante centimes…

Une nuit, ils sont entrés brusquement dans sa chambre, Suzon, Paul, le roi de Suisse et un autre, au moment qu’elle avait étalé par terre ses richesses. Et ils ont ri ! Et ils ont fouillé partout, ils ont ouvert ses boîtes, marché sur l’argent !

— Au voleur ! Assassins !

La naine a crié aussi fort qu’elle a pu. Les domestiques sont accourus, et M. Joseph a ramassé des pièces qui avaient roulé partout.

— Voleurs ! Assassins !

Très longtemps après, quand tout est redevenu silencieux, la pauton s’est remise à trier, car ils ont tout mélangé, ces sauvages ;