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LETTRES
DE
NICOLAS POUSSIN.
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A M. LE COMMANDEUR CASSIANO DEL POZZO[1].

Vous regarderez peut-être comme une indiscrétion et une importunité de ma part, qu’après avoir reçu de votre maison tant de témoignages d’intérêt, je ne vous écrive jamais sans vous en demander de nouveaux. Mais persuadé que tout ce que vous avez fait pour moi procède de la bonté, de la noblesse de votre cœur, naturellement compatissant, je m’enhardis à vous écrire la présente, ne pouvant point venir vous saluer à cause d’une incommodité qui m’est survenue, pour vous supplier instamment de m’aider en quelque chose. Je suis malade la plupart du

  1. Cette lettre est une traduction de la première de celles que Bottari a publiées dans son recueil. Elle n’y porte point date ; mais la peinture que Poussin y fait de sa position, autorise à penser qu’elle est la plus ancienne de toutes celles que nous possédons.