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VINGT-CINQUIÈME PAGE


Avoir des choses permet de faire quelque chose.
Auparavant [que j’aie ces choses] le ciel et la terre sont nés.
Les voilà unis, les voilà profonds.
Il apparaît seul, mais ne change pas.
Il va partout, mais ne s’arrête pas.
Il convient qu’il soit l’origine de tous les hommes.
Moi, je ne connais pas son nom : son caractère s’appelle la Voie.
Étant immense, son nom se traduit : être grand.
Être grand se traduit : aller partout.
Aller partout se traduit traverser.
Traverser se traduit : retourner.
Aussi la Voie est grande, le ciel est grand, la terre grande : le roi aussi est grand.
Au milieu il y a quatre grandes [choses].
Mais le roi reste seul [visible].
L’homme obéit à la terre : la terre obéit au ciel : le ciel obéit à la Voie : la Voie obéit à soi-même.