Page:Prével et Tréfeu, La Romance de la rose.djvu/29

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OCTAVE.

Ah ! nous avons été cruels.

JEAN-LOUIS.

C’est point ça que j’voulions !… All’m’a pas embrassé du tout !…

MISTRESS.

Aoh ! merci… merci, — Ah ! c’est vous ?

OCTAVE.

Oui, madame !… Il est quatre heures vingt-sept minutes.

MISTRESS.

No.

OCTAVE.

Si… Je viens vous apporter ma réponse.

MISTRESS.

Monsieur Octave, j’aimais ô beaucoup, mais…

OCTAVE.

Mais…

MISTRESS.

Je veux plus entendre cette romance. Jamais, jamais.

OCTAVE.

Rassurez-vous, ce n’est pas moi qui vous la chanterai, je vous le jure… car j’ai un aveu à vous faire. Je n’ai pas un brin de voix… Celui de nous deux qui chante, c’est lui.

MISTRESS.

Aoh ! Tant mieux !

FRANCISQUE.

Qu’est-ce que je disais ?… Rasé le culte du souvenir.

MISTRESS.

Alors, je vous épouse.

FRANCISQUE.

Voilà ce qui s’appelle saisir l’occasion aux cheveux.

OCTAVE.

Le tout est de savoir bien la saisir.

JEAN-LOUIS.

Sapristi !… J’ons pourtant une bonne poigne. Eh bien, moi, l’an dernier, je l’avons saisie aux cheveux, sur une belle dame que je baignais… Eh bien, elle m’a restée aux mains son occasion et elle s’a neyée… pas l’occasion, la belle dame.

OCTAVE.

Oh mais ceux-là sont de vrais cheveux.