Page:Prévost - À propos d’un roman, paru dans Gil Blas, 28 mai 1893.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avec l’irréel, où l’âme exerce son activité, jouit et pâtit véritablement. Pareillement, Emma Bovary, vers l’âge critique de sa puberté, avait « lu Paul et Virginie ; elle avait rêvé la maisonnette de bambous, le nègre Domingo, le chien Fidèle ; mais surtout l’amitié de quelque bon petit frère, qui va chercher pour vous des fruits rouges… » Plus tard, nous dit Flaubert : « Elle lut Balzac et George Sand, y cherchant des assouvissements imaginaires pour ses convoitises personnelles. » Chercher des assouvissements imaginaires pour ses convoitises personnelles, c’est,