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CHAPITRE VII


Ce qu’il y avait de provoquant dans la rancune d’Élisabeth sembla d’abord se détendre dans l’asile champêtre, encore désert à cette époque de l’année, où le docteur l’avait envoyée.

La féerie du printemps sous le grand ciel libre, les courses à travers les vastes espaces verts, où on ne rencontrait personne, la vie à deux, à l’abri de l’éternelle présence de Gertrude, adoucissaient la brûlure intérieure, sans cesse irritée à la ville par les petits faits quotidiens.

Elle suivait sa mère sans résistance dans de longues pérégrinations à travers champs. La nouveauté des lieux créait entre elles des