Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/228

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Ne recevant pas de réponse, il ajouta :

— On demanderait ce service à des étrangers. Est-ce que cela te semble encore si difficile ?

Élisabeth fît de la tête un signe vague, mais elle ne dit rien.

À cette misérable question d’argent, toujours renaissante, elle sentait tout son appétit d’autre chose lui revenir inassouvi.

André poursuivit :

— Grâce à toi, Élisabeth, tout pourra s’arranger. J’étais bien sûr que tu me comprendrais.

Et comme Élisabeth, malgré les efforts qu’il faisait pour l’associer à sa joie, continuait de se taire, gardant au front le pli soucieux qu’il connaissait bien, ce signe certain d’aspirations intérieures impossibles à satisfaire, il reprit gaîment :

— C’est Miquel qui sera content. Il sait que je devais te parler aujourd’hui.

La jeune femme vit sa lutte humiliante étalée aux yeux d’un étranger, commentée,