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Page:Premare - Lettre inédite du P. Premare sur le monotheisme des Chinois, edition Pauthier, 1861.djvu/14

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« Dire, comme ils font, poursuit Yang-chin-tsee, l'être illimité et puis le grand terme, c’est dire assez clairement qu’il y avait la Raison et puis qu’il y eut la Matière 1. »

Vang-chin, au kiouen ii, page 28 , dissertant sur ces paroles de Tcheou-tsee (Tcheou Lien-ki) : Wou khi eulh thaï khi, avait exposé son sentiment en ces termes :

« Au commencement, quand il n’y avait encore ni Thaï-khi, ni ciel ni terre, la Raison li, qui produit sans bornes existait dès lors. Bien qu’elle ne puisse être représentée par aucune image, bien qu’il n’y ait aucun nom qui puisse la nommer, elle est infinie en tous genres, et on ne peut rien y ajouter. C’est pourquoi Tcheou-tsee (Lien-ki) dit que c’est l'être illimité et infini 2. »


1 Voici le texte chinois :

無極而太極。[]所謂 Woû khi eûlh Thai khi tsi ssô wei

« Sine terminis » et « Magnus Terminus » ; scilicet id quod vocatur :

有理而後有氣 yéou Li eûlh héou yeôu Khi.

est « Causa » et postea habetur « Materia. »


2 Voici le texte chinois :

[] Kiue tsoû wêi yéou Thaï Khi liàng

Illo principio, nondum existentibus « Magno Termino » duabus

[] i tchi sién ; ki kiu ko sêng sêng'

Imaginibus « ante ; Ipsamet disposita-erat » entium entium



    窮之理。即濂溪所謂無極也。khioung tchi Li tsi Lien - ki ssô wei woû khi yè.
    exhauriendorum » Causa : scilicet Lien - ki id-quod vocat « Sine terminis. »