Il faut se souvenir que, de l’aveu de Tchou-hi, 理 Li et 道 Tao sont une même chose.
2° Ce Khi ou matière, si on peut l’appeler ainsi, se trouve tour à tour en mouvement et puis en repos, en repos et puis en mouvement.
3° La matière, douée de ces deux qualités radicales, se divise
理也者。形而上之道也 Li yè tchè (b) hing eulh chang tchi tao yè (c)
Spiritus (idquod definiendum est) ; Forma,
et superat eam ; Ratio (est) ;
生物之本也。氣也] séng we tchi pèn yè khi yè
viventium rerum fundamentum ; materia quæ
者形而下之器也。生物 tchè hing eùlh hia tchi ki yè ; séng we
definienda est) ; Forma, et inferius eâ : vas (est) ; viventium rerum
之具也 tchi kiu yè
• dispositio •.
Ce passage est tiré du Sing li ta thsiouan. Cette fameuse rapsodie a été réimprimée de nouveau sous la dynastie régnante. On a changé son titre en celui
de Sing-li-hoei-toung. On y a mis quelques notes marginales fort bonnes, et
on l’a augmentée de huit volumes qui contiennent le sentiment des Lettrés de
la dynastie des Ming (1368-1573 de J.-C.) C’est dans cette édition, que j’ai sous
les yeux, qu’on trouvera les paroles citées ; elles sont au kiouen, c’est-à-dire
livre ou chapitre xxvi, page 1. (Le P. Prémare.)
Voici la définition donnée par le P. Basile des termes Li et Khi :
« Li signifie : gouverner, modérer, diriger ; c’est la droite raison des choses, la
lumière naturelle indiquant ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter ; le premier principe de toutes choses, immatériel, mais nécessairement renfermé dans la matière, et inhérent dans toutes choses, de plus constituant intrinsèquement toutes choses de concert avec son principe Khi.
Khi, air, température, odeur, souffle, vapeur, exhalaison, principe de toutes
choses, parce que, de concert avec le principe immatériel Li, il compose intrinsèquement toutes choses. »
Nous traduisons simplement Li par Spiritus, quoique, ici, il signifie premier principe immatériel, pour le mettre plus en rapport avec son contraire et son
corrélatif Khi, que nous traduisons par Materia, qui est proprement le principe matériel primitif. (G. P.)
(b) Tché et yé sont deux particules, déterminatives et résomptives, rappelant
ce dont on vient de parler. (A. Rémusat. Gramm. chinoise p. 81-82.)
(c) Yé sorte de point ou virgule marquant, ici, la fin de la phrase. (G. P.)