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II
PREFACE.

fance, à cultiver le grand principe de l’impulsion qui, depuis, m’est devenu si cher.

À cette éducation un peu brutale sans doute, mais singulièrement profitable, j’ai gagné de bonne heure la confiance, la solidité et — qu’on me permette de le dire — l’intrépidité, c’est-à-dire l’audace d’attaquer vigoureusement, mais rationnellement, dans la défense.

Plus tard est venu le travail empirique avec toutes les expérimentations qu’il comporte : les recherches, les tâtonnements, les erreurs lentement corrigées, les fautes difficilement redressées, les efforts stériles ou heureux, les bons et les mauvais conseils dans la confusion desquels il faut se reconnaître. Longue et dure période où beaucoup se découragent. Utile gymnastique pourtant, qui assouplit les membres, donne le sangfroid dans les mille incidents imprévus de tous les jours, établit l’assiette et, sans donner encore le tact, amène le cavalier à sentir le cheval.

C’est alors que j’ai commencé à chercher à me rendre compte des choses et à vouloir raisonner ce que je faisais. De là une étude plus attentive, la recherche d’une précision plus grande, des inductions, souvent hasardées, dont la pratique démontrait plus ou moins vite la justesse ou la fausseté.