Page:Principes de dressage et d'équitation.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
PREMIERE PARTIE

Quand on se sert des étriers, la pointe du pied doit être plus haute que le talon. Sans étriers, le pied doit tomber naturellement, et par conséquent la pointe se trouve être plus basse que le talon. On remarquera qu’il est impossible, sans étriers, de tenir la pointe du pied élevée, à moins de contracter les muscles de la jambe et par suite la cuisse elle-même. Or qui dit contraction dit raideur[1].

La longueur des étriers doit être proportionnée aux jambes. La mesure traditionnelle du bras ne donne qu’une approximation dont je ne conteste pas l’utilité. Mais, une fois en selle, on ne manque jamais de rectifier. Pour cela il faut déchausser l’étrier et laisser tomber la jambe. L’étrivière sera de bonne longueur quand la grille de l’étrier arrivera au-dessous de la cheville. On recommande généralement de garder le pied en contact avec la branche interne de l’étrier. Quant à moi, je place le pied à égale distance des deux branches.

En tournant souvent les chevilles en tous sens, on arrive à leur donner une très grande souplesse, et l’on parvient ainsi à pouvoir lâcher et reprendre très facilement les étriers.

Pour être et paraître bien en selle, il faut d’ailleurs

  1. En Allemagne, on enseigne à monter sans étriers, la pointe du pied plus haut que le talon. C’est la contraction causée par cette position qui donne aux cavaliers allemands la raideur qui les caractérise. Je sais bien que les Allemands sont raides naturellement. Mais faites monter un Français dans ces conditions, il ne pourra faire autrement que d’être raide.