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I


Aux triomphes des félonies,
Aux succès des ignominies,
Assistent en indifférents
Des hommes mous dont la faiblesse,
La veulerie et la paresse
Exaltent l’impudeur des grands !


II



Sans énergie et sans courage,
Ils sont calmes devant l’orage
Qui gronde sur les flots humains ;
Ils sont sourds au bruit de la foudre
Qui va tomber et mettre en poudre
Tous les géants et tous les nains.


III



Ils semblent être les complices
Des puissants et de leurs caprices,
Et s’ils restent dans leur sommeil,
S’ils s’obstinent dans leur mutisme,
Après la Nuit du cataclysme
Ils n’auront plus droit au Soleil.