Page:Privas - Chansons des enfants du peuple, 1905.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
118
I

À l'heure où, ta journée accablante finie,
Tu vas goûter la paix d’un repos mérité,
Une voix, dans la nuit, s’élève indéfinie,
Et frappe ton oreille avec ténacité.
C’est la voix de ta conscience
Qui t’interroge par ces mots :
« As-tu gagné la récompense
D’un bienfaisant et doux repos ? »

II

À l’heure où le sommeil va clore ta paupière
Pour bercer ton cerveau de songes imprécis,
Une voix, dans la nuit, s’élève familière,
Et frappe ton oreille et trouble tes esprits.
C’est la voix de ta conscience
Qui t’adresse ces mots : « Combien
Pèsent dans l’humaine balance
Ta part de mal, ta part de bien ? »

III

À l’heure où tu vas fuir de la bataille ardente
Pour oublier les chocs reçus, les coups donnés,
Une voix, dans la nuit, s’élève discordante,
Et réveille tes sens par l’effroi dominés.