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Que, sous un mirage trompeur,
Voilent des lois pusillanimes,
Abolissez toute rançon.
Voici l’aurore des batailles,
La liberté n’est pas qu’un nom
Dont on décore les murailles.

Ô peuples, vous serez vraiment
Des frères,
Quand, sevrés de lois arbitraires,
Vous échangerez librement
Les multiples fruits de vos terres !


II

Montant crânement à l’assaut
De la forteresse routine,
Ô peuples fiers, il vous en faut
Hâter la complète ruine ;
Lors, sapant les épais remparts
Des protections inutiles,
Vous planterez les étendards
Des libertés au seuil des villes.

Car, peuples, vous serez vraiment
Des frères,
Quand, sevrés de lois arbitraires.
Vous échangerez librement
Les multiples fruits de vos terres