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I


 
Frère, après le travail le calme est salutaire.
Abandonne au repos tes membres harassés,
Tu trouveras en lui la vigueur nécessaire
Pour reprendre demain les labeurs commencés.


II



Voici venir le soir, messager du silence.
Laisse effleurer ton front par ses baisers muets,
Et goûte pleinement la juste récompense
Des pénibles travaux que tes bras las ont faits.


III



Tu poursuivras demain la tâche avec courage
Pour préparer des jours plus doux à tes enfants,
Et tu seras, plus tard, fier de ton noble ouvrage,
Si, par toi, dans la vie ils marchent triomphants.


IV



Frère, repose-toi ; le soir calmant s’achève.
Au souffle de la nuit vont se clore tes yeux :
Dors, et que le sommeil t’incite en un beau rêve
À travailler encore pour le bien et le mieux.