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Page:Privas - Chansons vécues, 1903.djvu/117

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Absence







  
Ma mie a quitté l’Ile parfumée,
Où l’oisel d’amour avait fait son nid.
Mes yeux ont pleuré l’exil de l’aimée,
Car j’ai cru son âmie à mon cœur fermée.
Ma mie a quitté l’Ile parfumée
Où toute espérance est déjà fumée,
Où tout joli songe est presque fini !



Ma mie a laissé dans l’Ile enchantée
De son souvenir les troublants parfums.
La phrase d’amour, qu’elle m’a chantée,
Est en mon esprit saintement restée.
Ma mie a laissé dans l’Ile enchantée
Des mots pour fleurir ma muse attristée,
Des mots pour prier sur les jours défunts.