Aller au contenu

Page:Privas - Chansons vécues, 1903.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
Chansons vécues


Ô toi dont le nom, tel un glas,
Frappe sinistrement l’oreille,
Pourquoi suspendre ainsi tes pas
Auprès de celle que je veille
À genoux ?
— Messager d’horreur, il m’est doux
De m’arrêter en mon chemin,
Pour accomplir la tâche infâme
D’emboucher l’infernal buccin
Qui sonne le départ d’une âme ;
Dis donc adieu, de par le sort,
Aux jours tissés d’or et de soie,
Cependant que ma sœur la Mort
Va sonner le glas de ta joie !



Publiée avec l’autorisation de MM. RICORDI et Cie, éditeurs, 62, boulevard Malesherbes, Paris. Tous droits de traduction et reproduction réservés pour tous pays.