Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 6.djvu/6

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« Rapport de l’architecte de la 1re Section sur la mise en état de propreté et facilité d’accès de la tour de Jean sans Peur, rue Étienne-Marcel, 20.

« La direction d’Architecture a communiqué au soussigné, pour rapport et propositions, l’extrait d’une lettre de M. Lucien Lambeau, secrétaire de la Commission du Vieux Paris, demandant le nettoyage du terrain libre audevant de la tour de Jean sans Peur et de l’escalier intérieur de ladite, contigüe à l’école de garçons, rue Étienne-Marcel, no 20.

« Il était également réclamé des mesures permettant un plus facile accès aux visiteurs.

« Le nettoyage est fait, mais la propreté ne pourra être que de courte durée, tous les gens ayant à se débarrasser de quelque ordure ayant pris l’habitude de les jeter par dessus la clôture en bordure sur rue. Il y aura donc lieu de recommencer l’opération assez souvent.

« En ce qui concerne l’accès de la Tour, l’architecte de la 1re section a l’honneur d’informer M. le Directeur des services d’Architecture, qu’il a dû se préoccuper de la sécurité de l’école, aussi bien que de la conservation du monument à visiter.

« Il a, en raison de cela, fait faire des cartes d’entrée qui ne sont délivrées que nominativement, à l’aide desquelles le concierge de l’école de garçons, rue Étienne-Marcel, dépositaire des clés, accompagne le visiteur.

« Il est incontestable que le moyen n’est pas destiné à faire connaître à un grand nombre de personnes cet intéressant monument, mais l’absence d’un gardien permanent oblige à procéder ainsi.

« Peut-être y aurait-il lieu de choisir une après-midi de chaque semaine à jour fixe indiqué sur les cartes, pendant lequel un gardien de quelques heures pourrait être placé là par les soins de l’Administration.

«D’autre part, il y a lieu de tenir compte peut-être de la délibération prise à la séance du 28 avril 1898 par la délégation cantonale du 2e arrondissement, transmise au Conseil municipal par M. le conseiller Bellan (voir le Bulletin municipal officiel du mardi 7 juin 1898) pour l’installation de la bibliothèque de l’école, 20, rue Étienne-Marcel, dans les locaux de la Tour et pour l’adjonction du terrain de la Tour à la cour de l’école, qui est insuffisante.

« Dans le cas où la Tour ne pourrait être utilisée, ajoute la proposition de M. Bellan, il y aurait lieu de construire dans le terrain un baraquement à destination du transfert de la bibliothèque.

«Le présent rapport ne peut comporter de conclusion, les propositions d’utilisation étant trop variées et la mission du soussigné ne paraissant pas consister à fournir un avis à ce sujet.

« Signé : Gion. »

La Commission adopte, en principe, le mode de gardiennage indiqué par M. Gion, et décide que des négociations seront entamées avec l’Administration à ce sujet.

M. le Président donne lecture de la communication ci-après de M. le Directeur de l’Enseignement, relative à la création d’un atelier de moulage au musée Carnavalet et aux modèles qui pourraient être mis à la disposition des élèves des écoles de dessin :

« Paris, le 18 juin 1898.

« Dans sa séance du 5 mai dernier, la Commission du « Vieux Paris », sur la proposition de M. Charles Lucas, a donné un avis favorable à la création, au musée Carnavalet, d’un atelier de moulage analogue à celui du Louvre, dans lequel des fragments les plus intéressants des vieux monuments de Paris pourraient être moulés et distribués dans les écoles de la Ville, comme études de dessin.

« Le principe de la création de l’atelier de moulage ayant été adopté, la seconde partie seulement de cette proposition, relative à l’utilisation de ces moulages dans les écoles de dessin, a été renvoyée à la direction de l’Enseignement, pour avis.

« La direction de l’Enseignement ne peut être que favorable à la vulgarisation des richesses archéologiques et artistiques que renferment ces monuments anciens dont la trace tend malheureusement à disparaître.

« Le soussigné émet donc un avis favorable à la proposition de M. Charles Lucas, sous réserve cependant que le Directeur de l’Enseignement ne prendra livraison que des moulages qui, au point de vue pédagogique, lui paraîtront de nature à être placés sous les yeux des élèves et qu’il restera libre de déterminer les quantités qui devront être livrées.

« Le soussigné sera reconnaissant à M. le Préfet de vouloir bien, s’il en approuve les termes, transmettre cette réponse à la Com-