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Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 6.djvu/7

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Il est inutile de vous rappeler que La Fontaine est le plus populaire de tous nos écrivains et que la ville de Château-Thierry peut être fière, à juste titre, de son enfant. J’ajouterai même que c’est au petit collège de Château-Thierry qu’il a commencé ses études latines sous la direction du régent Malézard.

A l’appui de ma réclamation, je vous rappellerai que presque toutes les plaques commémoratives citent les lieux de naissance. J’en cite quelques-unes :

Châteaubriand, rue du Bac, n° 120, né à Saint-Malo ;

Lakanal, rue de Birague, n° 10, né à Serres (Ariège) :

" Mignard, rue Richelieu, n° 23, né à Troyes ;

Diderot, rue Richelieu, n° 39, né à Langres ;

La Fayette, rue d’Anjou, n° 10 (?), né à Chavaniac (Lozère) ;

Etc., etc.

Dans l’espoir que la Commission du Vieux Paris voudra bien prendre ma demande en considération, je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’assurance de mes sentiments distingués.

Dr Corlieu,

24, rue de Montpensier. »

M. Edgar Mareuse dit que la plaque de La Fontaine est une des premières rédigées ; il informe la Commission que mention est faite, maintenant, des lieux de naissance. Il demande si la Commission préconise l’idée de faire une autre plaque ; dans ce cas, il serait nécessaire qu’elle émit un vœu dans ce sens.

M. Alfred Lamouroux répond que cela regarde le Comité des inscriptions parisiennes, auquel il demande le renvoi de la lettre de M. Corlieu.

Adopté.

Des remerciements seront transmis à M. Corlieu pour sa communication.

M. Alfred Lamouroux pense qu’à l’approche de l’Exposition, il serait urgent de faire procéder au nettoyage des plaques commémoratives apposées dans Paris, notamment de celle de la rue Dauphine indiquant l’emplacement de l’enceinte de Philippe-Auguste.

M. Charles Normand appuie cette proposition ; en ce qui concerne la plaque de la

rue Dauphine, il ajoute qu’une délégation de la 1re Sous-commission l’a examinée et a manifesté le désir de la voir remettre en état.

M. Selmersheim- pense qu’il faudrait, non seulement nettoyer, mais encore raviver les ors.

M. Le Vayer dit que toutes les plaques anciennes appartiennent aux propriétaires des maisons sur lesquelles elles sont apposées. Il y aurait donc lieu de s’entendre avec eux à ce sujet.

M. Lucien Lambeau fait remarquer que les plaques commémoratives sont souvent l’objet, de la part de particuliers ou d’industriels, d’un sans-gène quelquefois excessif, il signale la plaque, située rue Saint-Denis, rappelant l’emplacement de la porte aux Peintres de l’enceinte de Philippe-Auguste, et en travers de laquelle on peut voir collée une affiche de théâtre portant en grandes lettres : Papa la Vertu.

M. Tesson pense que des procès-verbaux pourraient, en pareil cas, être dressés contre les afficheurs.

M. Selmersheim propose de signaler tous ces faits à l’Administration, qui fera le nécessaire pour la remise en état et le nettoyage.

Adopté.

12. — Communication au sujet des caves trouvées rue des Lombards, n° 14.

M. Alfred Lamouroux annonce que la Commission a été saisie d’une lettre de M. Levêque., 4, rue du Prévôt, signalant de belles caves situées rue des Lombards, n° 14.

M. Charles Sellier dit qu’il a vu les caves en question et qu’elles présentent, en effet, un certain intérêt.

Il pense que la lre Commission pourrait les examiner en détail et présenter un rapport complet.

M. Alfred Lamouroux propose qu’une visite de ces caves soit faite par la lre Souscommission, qui pourra joindre ses observations à celles fournies par M. Sellier.

Adopté.

La Commission décide que des remerciements seront envoyés à M. Levèque, 4, rue du Prévôt.