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Page:Procès verbaux de l’assemblée législative des États du protectorat des Îles de la Société et dépendances - Session de 1866.djvu/20

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que vous représentez. Faites-lui part de vos idées et de vos besoins ; la Reine et moi les examinerons avec attention, et nous réunirons nos efforts pour augmenter par de nouvelles mesures et par l’exacte application de celles que vous allez sanctionner le bien-être, la liberté auxquels vous avez droit.

Il n’appartient pas à l’homme appelé à la tâche difficile de gouverner ses semblables d’avoir l’outrecuidance de dire que ses œuvres sont parfaites, et que si l’on y touche le pays est perdu. Je m’estime heureux si je suis parvenu à faire quelque bien, et je le serai également quand j’apprendrai que ceux qui me suivront auront aussi apporté leur part au développement du pays et au bonheur de la population, soit en suivant les mêmes errements que moi, soit en leur en substituant d’autres qu’ils auront jugés meilleurs. Ceci est tout simplement un sentiment d’honnête homme.

Vous aimez, Tahitiens, à rattacher aux grands événements survenus dans votre pays la naissance de vos enfants. Tel d’entre vous dit fièrement aujourd’hui : « Je suis né à l’époque où, à la suite d’une sanglante lutte, le christianisme s’établit définitivement dans notre île. » Vos enfants qui naissent aujourd’hui, un jour aussi, diront avec orgueil « qu’ils sont nés à l’époque où l’Assemblée dont vous faites partie a, sur la proposition de la Reine, doté le pays d’institutions libérales et paternelles qui l’ont définitivement fait entrer dans la grande famille des peuples civilisés. » Ils conserveront, je n’en doute pas, le souvenir de l’Empereur, le puissant protecteur de votre beau pays, le propagateur dans le monde des belles et grandes idées, à qui vous devrez la prospérité dont vous jouirez alors.




Discours du député Maheanuu.

Reine Pomare,

Commandant Commissaire Impérial,

Salut à vous, au nom du vrai Dieu !

Nous sentons vivement et nous apprécions tout ce qu’il y a de bienveillant et d’affectueux dans les paroles que vous venez de nous adresser.