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Page:Procès verbaux de l’assemblée législative des États du protectorat des Îles de la Société et dépendances - Session de 1866.djvu/64

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et ne la trouvez qu’au prix de grandes fatigues, car vos cochons sont presque tous sauvages. L’agriculture seule vous donnera de l’aisance et du bien-être.

METUAARO. — Le libre parcours doit être aboli ; cela est nécessaire dans l’intérêt du pays et de tous les habitants.

TEAATORO. — Je suis du même avis que Metuaaro. Le libre parcours doit être aboli dans tous les districts et non pas dans six seulement.

VEHIATUA. — À Tehaupoo, nous avons déjà commencé à parquer nos animaux et nous allons continuer.

MATAITAI. — c’est une mesure qui doit être adoptée. D’ailleurs les animaux ne nous rapportent rien, tandis que l’agriculture peut nous rapporter beaucoup.

Presque tous les jours j’entends« parler de chargements de féi, de coton, de taro, etc., vendus à Papeete. Je n’ai jamais entendu parler d’un chargement de cochons. (Rires.)

MAHEANU. — Mais il n’y a presque personne qui possède plus d’une ou deux vaches et deux ou trois truies. Il sera bien facile de les parquer et de les nourrir. Pour mon compte, je trouve que si on n’abolit pas le libre parcours, ce sera par paresse.

TEFAUVERO. — Tous les animaux de notre district sont parqués. Nous pouvons cultiver nos terres sans crainte de les voir ravager. Je demande qu’il en soit de même dans tous les districts.

Tamaitihauti appuie la proposition de Tefauvero.

LE PRÉSIDENT. — Passons aux voix. Que ceux qui sont pour l’abolition du libre parcours se lèvent.

L’article 1er est adopté sans autre discussion.

Lecture de l’article 2 :

« Art. 2. Dans chaque district autre que ceux où cette mesure est actuellement en vigueur, des endroits désignés par les habitants seront affectés au parcage des bestiaux. »

PLUSIEURS VOIX. — Allons aux voix !

AITU. — Que les vallées à fermer soient désignées par les conseils des districts. Plusieurs d’entre eux ont déjà désigné les leurs ; que les autres en fassent autant.

Tere appuie la proposition d’Aitu.

TEMATUA. — Je désire que chacun renferme ses animaux ; car s’il n’y a qu’un parc général, une grande partie des habitants des districts auront une distance considérable à parcourir pour apporter de la nourriture à leur bétail.

MAHEANUU. — Temaatua désire mettre ses animaux dans une vallée à lui appartenant. C’est très-bien ! Cependant si d’autres propriétaires lui proposent d’y mettre aussi les leurs, moyennant rétribution, je ne vois pas pourquoi il refuserait.

LE DÉLÉGUÉ DU GOUVERNEMENT. Que les propriétaires des terrains