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Page:Procès verbaux de l’assemblée législative des États du protectorat des Îles de la Société et dépendances - Session de 1866.djvu/86

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au strict nécessaire les impôts qu’il est de notre devoir de payer. Ainsi je n’approuve pas la modification proposée.

AITU. — Mais l’Assemblée pourrait bien augmenter un peu la liste civile. Si elle n’accorde pas le chiffre demandé par Maheanuu, elle peut porter la taxe à 3 francs pour les hommes et 1 fr. 50 pour les femmes, par exemple. Pour moi, si l’article est mis aux voix, je voterai pour 5 francs.

TEMATUA. — Oui, nous pourrions bien augmenter un peu la liste civile, car Maheanuu n’a proposé sa modification que pour aider à l’achèvement du palais de la Reine. Je fais une autre proposition. Portons cet impôt à 2 fr. 50 pour les hommes et à 1 fr. 50 pour les femmes.

HAEREOTAHI. — J’appuie la modification que vient de proposer Tematua.

TAIMAITIHAUTI. — J’ai eu l’honneur d’être élu député pour la division de Teaharoa. Il est de mon devoir de ne pas augmenter les impôts de mes électeurs, mais au contraire de les alléger autant que je puis. Un député vient de nous dire qu’à Raiatea on donnait tant au roi. Cela ne nous regarde pas. Je pense que la somme de 2 francs est suffisante, et, en conséquence, je voterai contre toute modification tendant à augmenter la liste civile.

AITU. — Ceux qui ont créé la liste civile ont bien fait. C’était une idée à la fois sage et généreuse, attendu que S. M. la Reine n’avait plus aucune part dans les amendes, les frais d’arrestation, etc. Les députés de 1848 lui ont accordé un impôt qui était alors assez élevé ; mais maintenant que le pays a progressé et qu’il est plus riche, je propose que cet impôt soit augmenté et que la modification de Maheanuu soit adoptée.

TEFAUVERO. — Depuis l’établissement du gouvernement du Protectorat, la Reine ne nous a imposé aucune corvée ni demandé aucune contribution en nature. Elle n’a reçu que le produit de l’impôt de la liste civile dont il est question maintenant. Je pense que nous pourrions l’augmenter un peu, et je propose que la motion de Tematua soit adoptée.

PEREHAINA. — Je n’ai aucune objection à faire contre une petite augmentation, mais je désire qu’on agisse avec modération et que nous ne soyons pas taxés au delà de nos moyens. Nous désirons tous la liberté ; nous voulons tous être assimilés aux Européens : ne nous imposons donc pas de charges auxquelles il ne nous serait pas possible de satisfaire.

MATAITAI. — Je désire que la Reine ait les moyens de vivre avec un certain éclat et que le pays soit représenté dignement. Ce désir serait absolument inutile si nous ne donnions pas à la Reine les moyens d’y satisfaire. Je voterai donc pour une augmentation.

OVAE. — Moi, je voterai pour l’ancienne loi, 2 francs par an.