Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/225

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On ne se rend compte d’aucun de ces faits, d’aucune de ces difficultés, quand on attaque la médecine. Du reste, on ne se donne pas même la peine de chercher des arguments nouveaux. Les accusations anciennes sont toujours assez bonnes. Cette science est toujours la plus facilement et la plus universellement jugée. Elle est pourtant, par l’immensité de son objet, par la difficulté d’atteindre à la connaissance, même incomplète de ses applications diverses, hors de la portée du plus grand nombre.


M. C. VALETTE lit la seconde partie de son étude sur les beaux-arts, à l’exposition de Toulouse.

Les difficultés qu’éprouvent les peintres d’histoire à placer leurs œuvres, le prix peu élevé attribué à la peinture religieuse, expliquent la rareté des tableaux de ces genres dans les expositions de province. Paris ne fait pas exception. Les débutants comptent en grand nombre parmi ceux qui consacrent leur temps et leurs études à des sujets si riches, mais en général si peu lucratifs. Aussi n’y restent-ils pas longtemps, et le tableau de genre les attire bientôt d’une manière irrésistible.

Cependant, il faut signaler sous ce rapport un progrès important, et il semble que les sujets religieux et les grandes études reprennent faveur. L’exposition de Toulouse ne permet pas d’en douter.

M. Beaume a envoyé Le paiement de la dîme. C’est une composition bien entendue et parfaitement exécutée. Quelques moines et des paysans sont en scène. Les types sont d’un bon choix ; la couleur est riche de ton et de lumière, la touche correcte et habile. L’action se passe dans un intérieur à moitié ouvert par un grand portail qui donne sur la campagne ; il en résulte une savante combinaison de clair-obscur, qui produit le plus heureux effet.