Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/103

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de la colonne hexagonale qui servait de base. Dans l’espace compris entre les anges qui servent de cariatides, on remarque un écusson de forme héraldique, sur lequel est représentée une navette. Cet objet signifie, par la place qu’il occupe, un ex voto, et semble indiquer que le monument a été érigé aux frais d’une corporation de tisserands. Cet écusson est répété sur l’autre face, mais sans emblême.

La Société remercie M. Valette de l’hommage des deux dessins, et décide qu’ils seront encadrés pour rester exposés dans la salle des séances.


M. V. CONTIÉ, professeur au collége, lit la première partie d’une étude sur le Sidobre.

Le Sidobre est digne, par sa configuration, par le nombre, la forme et les dispositions des rochers qui le composent, d’attirer l’attention et d’exciter la curiosité. C’est une nature à part. Elle est assez belle par sa singularité même, par les contrastes qu’elle offre à chaque pas, par les différences qui la séparent des terrains environnants, pour arrêter le simple observateur, et devenir un riche sujet d’étude pour l’investigateur patient et laborieux.

Le Sidobre est un plateau inégal, raviné en tout sens par de petits ruisseaux qui vont jeter leurs eaux directement dans l’Agoût, ou dans ses affluents principaux, le Gijou et la Durenque. Le cours de l’Agoût, de Brassac au pont de Luzières, partage ce plateau en deux parties inégales que l’on pourrait, faute de désignation plus exacte, appeler le Sidobre de Castres et le Sidobre de Vabre. La première région est la plus étendue, comme la plus intéressante.

La latitude du Sidobre est comprise dans le 44me degré, entre 27′ et 32′ ; sa longitude orientale entre et 11′ environ. Les points culminants principaux, dépassent le plateau de Labessonié, dont la hauteur est de 564 mètres. En