Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/176

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ment ouverte, et plus utilement continuée, que par ceux dont les préoccupations s’abandonnent pas les nobles travaux de l’intelligence et de l’art ? Il s’agit de renseignements à recueillir, de vœux à émettre, afin de hâter ou de faciliter le travail des législateurs dans les États qui songent sérieusement à la solution de la question si difficile et si compliquée de la propriété littéraire. Le Congrès a limité son ambition ; il n’a pu limiter sa portée. Les questions sur lesquelles il appelle l’attention sont des plus hautes et des plus difficiles ; et lorsque la spéculation les aura résolues dans le sens le plus large, le plus juste et le plus fécond, il semble bien difficile que l’exécution ne devienne pas une nécessité, car le Congrès sera lui-même l’expression la plus éclatante, la manifestation la plus vive de l’opinion publique.

Chacun sait, à cet égard, ce qu’il désire. Pendant que la propriété mobilière et immobilière est entourée de tant de garanties, n’est-il pas profondément regrettable que des mesures partielles par la limite des temps, ou celle des frontières, aient seules, jusqu’à présent, protégé les productions du génie ? De nobles efforts ont été tentés par ceux des États que l’on est toujours sûr de trouver à la tête des réformes justes et des progrès salutaires. Il s’agit de donner une sanction définitive à ces mesures, et de les faire appliquer, par l’ascendant irrésistible de la vérité, dans les pays où elles n’ont pu encore, obtenir droit de cité. Alors seulement, il sera possible de compter sur la réparation d’une longue injustice, sur l’espérance d’une plus juste rémunération, et l’assurance d’une condition plus honorable pour ceux qui se vouent, au travail si souvent stérile de la pensée.

Le Congrès ne se bornera pas à émettre ce vœu. Il examinera les diverses solutions à proposer, et se placera sur le terrain de la pratique où viennent souvent échouer les meilleures intentions. Sous l’inspiration de quel principe agira-t-il ? Quelle sera celle des formules des économistes