Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/247

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présent, on ne l’avait trouvé à Castres qu’en très-petite quantité. Les pluies et les gelées tardives du printemps, les variations assez nombreuses de l’été devaient le détruire ou porter obstacle à l’éclosion des œufs. Les chaleurs excessives et précoces de cette année, et la fixité du beau temps, sont donc l’unique cause de ce développement excessif et désastreux.

Quels moyens peuvent être employés pour préserver les ormes de cette atteinte, ou en diminuer l’intensité ? Plusieurs ont été indiqués et employés, mais ils n’ont produit qu’un effet borné. Les fumigations, l’injection de dissolutions diverses, ont pu atteindre et faire périr un certain nombre d’insectes ; mais le plus grand nombre a échappé, en se réfugiant sous les feuilles, ou dans les parties les plus élevées des arbres. Pour ce mal, comme pour tant d’autres, il vaut mieux prévenir qu’avoir à combattre et à réprimer. Deux époques sont avantageuses. Les pluies et les froids tardifs de mai, et quelquefois de juin, forcent ces insectes à se réfugier en grand nombre, dans les maisons où ils trouvent un abri. Il est facile alors de s’en débarrasser. Plus tard, lorsqu’ils sont à l’état de chenille ou de chrysalide, ils tombent aux pieds des arbres. On a pu en voir cette année en quantité considérable auprès de tous les ormes. Il suffirait alors de les ramasser et de les brûler.


M. V. CANET rend compte à la Société d’un recueil de vers publié en 1807, par M. P. Albert, de Castres, sous le titre de : Amours et autres poésies fugitives.

Ce petit volume est un ouvrage de jeunesse. L’auteur avait vingt ans quand il le publia. La première partie se compose de quatorze élégies ; la seconde d’idylles et de pièces différentes de caractère, de sujet et de ton.

Il est bien difficile d’apprécier exactement la valeur littéraire d’œuvres de ce genre, si on ne se rapporte à l’époque