Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/266

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gréable, d’utile et d’applicable, poursuivant les améliorations et les progrès, heureux de ne pas rester dans l’isolement, et convaincus qu’il est avantageux de rapprocher, pour une action commune, tous ceux qui avec des aptitudes diverses et des préférences marquées, demandent au travail de l’intelligence, les bienfaits qu’il répand quelquefois, et les satisfactions qu’il donne toujours. N’est-ce pas assez pour justifier l’importance du Congrès, et déterminer à la fois son but et l’action qu’il exerce ?

M. Cumenge dépose ensuite l’annuaire de l’Institut des provinces qui contient le compte-rendu des travaux des Sociétés en 1857. Voici de quelle manière a été résumé le rapport fait l’année dernière par M. M. de Barrau.

« La Société scientifique et littéraire de la ville de Castres vient, pour la première fois, vous a dit M. Maurice de Barrau, vice-président et délégué de cette Société, vous demander de l’admettre à prendre part à vos travaux ; toute jeune encore, puisque sa fondation ne remonte qu’au 26 novembre 1856, anniversaire de la fondation de l’Académie de Castres, par Paul Pélisson, elle a l’espoir de profiter des lumières d’une assemblée composée d’hommes si éminents, et le désir de pouvoir par la suite, vous apporter un concours plus efficace.

Jusqu’ici, dans ce beau pays Castrais, où l’agriculture et l’industrie tiennent la première place, tous les travaux de lettres, de sciences, d’histoire locale, d’archéologie et de beaux-arts, avaient été isolés. Les auteurs ont écrit ou travaillé avec la conscience de cet isolement qu’ils déploraient. Le but des fondateurs de la Société scientifique et littéraire, a été de rapprocher ces hommes qui, à des degrés divers et avec des aptitudes différentes, aiment le travail intellectuel et s’occupent d’études sérieuses, de leur fournir un point de réunion, de leur donner l’appui qui résulte d’une communauté d’efforts, de les encourager ainsi à persévé-