Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/310

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qu’en attendait et dont se contentait modestement son auteur. Il sera lu, il sera consulté toujours avec fruit. Il servira de point de départ à bien des discussions, car sous l’apparence d’une question unique, il touche aux plus grands problèmes de l’humanité. Peu de personnes le connaîtront : beaucoup recueilleront les fruits qu’il a semés. En effet, Dieu, l’homme et la parole, est un de ces livres qui profitent peu, pour la gloire humaine, à leur auteur, mais dont des écrivains se chargent tous les jours de faire l’éloge, en leur empruntant leurs opinions et leurs sentiments, et quelquefois même en leur dérobant leur substance tout entière. Si M. Azaïs avait pu vivre, il ne se serait pas plaint de ces procédés, pourvu que son travail eût servi au triomphe de la vérité religieuse. Ce sentiment chez un écrivain vaut mieux qu’un bon livre. M. Azaïs l’avait en lui, vivant et actif, ce qui ne l’a pas empêché de faire une de ces œuvres que l’on estime en raison du travail qu’elles ont coûté, de la pensée généreuse qui les a conçues, et des vérités éclatantes qu’elles mettent en lumière.


M. le président déclare closes les séances, conformément à la décision prise antérieurement par la Société.

La séance générale et publique pour la distribution des médailles, doit avoir lieu le jeudi 25 novembre 1858. La Société se réunira le 3 décembre, pour la constitution du bureau pendant l’année 1858-1859, et la reprise régulière de ses travaux.