Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 79 —

La Société d’agriculture, sciences et arts de la Lozère, adresse deux livraisons de ses publications.

M. Cumenge est nommé pour représenter la Société au Congrès des délégués des Sociétés savantes, qui doit se réunir à Paris, du 5 au 15 avril 1858.

La Société fixe le chiffre des cotisations personnelles pour l’année 1858.


M. Armand GUIBAL lit un mémoire sur l’application de la vapeur aux travaux agricoles.

La science a découvert et l’industrie a pu appliquer au XIXme siècle un moteur d’une puissance infinie, dont les effets ont dépassé tout ce que l’imagination avait conçu, et que la raison avait déclaré impossible.

La vapeur a multiplié dans une proportion considérable les forces de l’homme. Elle est devenue docile à sa volonté ; et, transportée dans les plus grands centres comme dans les plus petits villages, sur mer comme sur terre, elle a pris à sa charge les efforts les plus pénibles, les labeurs les plus ingrats, pour augmenter la production, et rendre plus faciles les relations lointaines en distribuant le travail.

Jusqu’à présent, l’agriculture seule avait été en dehors de ce mouvement si actif en lui-même, si fécond dans ses résultats. La terre semble trop souvent le dernier point sur lequel doive se porter l’attention, pour l’application des découvertes nouvelles. Et cependant là est la fécondité, là est le réservoir immense dans lequel l’homme doit puiser à toute heure, pour la satisfaction de ses besoins et les nécessités de son existence.

La vapeur doit apporter dans l’agriculture les réformes les plus radicales, et lui rendre les services les plus importants. C’est ainsi que, sous la main de l’homme, l’œu-