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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 3, 1860.djvu/104

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Le thorax a offert deux cavités contenant chacune, un cœur et des poumons enveloppés, l’un de son péricarpe, les autres de leurs plèvres. Le cœur du plus petit individu avait le plus grand volume. Le diaphragme, unique en apparence, indiquait cependant, par ses deux courbures bien distinctes, et par une longue ligne de suture, médiane, la présence de deux individus. Le foie était très-volumineux, à lobes peu distintcs et d’une très-faible consistance.

Les doux tubes digestifs étaient doubles jusqu’à la naissance du jejunum : ils constituaient ensuite une complète unité. Les reins se présentaient au nombre de deux, et bien lobés. Une ecchymose générale dans l’abdomen, annonçait que la parturition avait dû être laborieuse et violente.

De l’ensemble de tous ces caractères anatomiques, il est permis de conclure que l’agneau est un monstre composé double de l’ordre des autositaires, de la famille des sysomiens, du genre psodyme.

Cette détermination qui s’appuie sur les caractères distinctifs indiqués par M. I. Geoffroy St-Hilaire, dans son traité de tératologie, permet de conclure que l’agneau appartenait à un groupe de monstres viables. Les parties de l’organisme les plus essentielles à la vie, les appareils de la respiration et de la circulation, l’appareil digestif, tout était normal et complet dans chacun des deux individus composants. Rien n’était donc de nature à rendre la vie impossible.


M. A. COMBES rend compte de l’Armana prouvençau adressé à la Société par M. J. Roumanille, membre correspondant.

M. J. Roumanille accomplit une mission de moralisation et de progrès, en se servant, comme interprète de grandes pensées et de sentiments généreux, d’une langue dont la richesse est incomparable. C’est là, véritablement le rôle du poète, quel que soit le caractère de ses créations. Mais les grandes compositions, les œu-