Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 3, 1860.djvu/151

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M. V. CANET fait connaître à la Société deux empreintes de sceaux communiquées par M. Terrisse.

La première, d’assez grande dimension, représente un écusson avec trois croix fleur-de-lisées, sur champ de sable. Entre l’écusson et les ornements qui le séparent de l’inscription en exergue, on distingue en haut et sur les deux côtés, une figure symbolique d’animal. L’inscription porte : ✝ s. CURIÆ MONIALIS D. HUGONIS ADHEMARI.

La seconde empreinte représente une Vierge grossièrement sculptée : elle est assise sur un banc dont les deux extrémités sont recourbées : sur sa tête est une couronne formée de trois fleurs-de-lys. Sa main tient aussi une fleur. On sait qu’il n’est pas rare de trouver dans des sceaux appartenant à des personnages religieux, des représentations de ce genre. « Les fleurs, les roses, les lys, dans la main des évêques, des abbés et des dames, dit dom de Vaines, expriment l’intégrité des mœurs. Rien de plus ordinaire que ces symboles dans les sceaux des églises et des anciens monastères, pour signifier leur état florissant, et le soin que l’on y prenait de répandre partout la bonne odeur de Jésus-Christ. »

Près de la Vierge et sur le banc où elle est assise, se tient debout un enfant dont le bras s’appuie sur le sien. Il est vêtu d’une robe longue, sans ornement. L’ensemble est peu satisfaisant. Il accuse ou l’enfance de l’art, ou une grande inhabileté.

Les caractères sont gothiques.

L’inscription porte : s. CONVENTUS ABBATIÆ MONASTERII BELLÆ PERTISSÆ.


M. PARAYRE lit une note sur un procédé métallurgique applicable à la production de l’aluminium, par M. Cumenge fils.

L’aluminium est le métal de l’alumine. L’alumine se trouve dans toutes les argiles : quelques-unes en renferment jusqu’à