Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 3, 1860.djvu/164

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M. Caussé, médecin à Albi, adresse à la Société plusieurs publications dont l’examen est renvoyé à M. Calvet.

M. Parayre dépose un volume publié à Castres en 1847, sous ce titre : Herborisations sur la Montagne-Noire et les environs de Sorèze et de Castres, par J.-B. Doumenjou. M. Valette est chargé de faire le rapport.


M. V. CANET rend compte d’un tableau synoptique sur l’art de bien lire, adressé à la Société par l’auteur, M. G. Lambour.

Il est important de bien lire ; chacun le sent, et pourtant on néglige les moyens par lesquels doit être obtenu ce résultat. Y a-t-il un art de bien lire ? S’il est possible, par une série d’observations et d’expériences, de s’arrêter à des principes et de formuler des règles, cet art existe. Pourrait-on s’en rapporter uniquement au hasard, et lui demander le moyen de donner à chaque pensée que l’on exprime, le ton, l’inflexion, l’accent particulier qui lui convient, et qui doit la rendre vivante pour celui qui écoule ? Il faut donc un système, et si l’on peut dire que la nature favorise certaines personnes, tandis qu’elle semble en déshériter d’autres, il n’en est pas moins vrai qu’elle est impuissante à tout faire, et qu’elle a besoin d’être secondée par l’art.

Nous avons sous ce rapport de belles traditions que le théâtre semble plus spécialement conserver. Mais la tradition a besoin d’être commentée ; et ce commentaire n’est pas accessible à tout le monde. Dorat a bien fait un poème en trois chants sur la déclamation théâtrale, et François de Neuf-Château un discours sur l’art de lire les vers ; mais malgré la sûreté des principes, ces ouvrages qui témoignent d’une grande flexibilité de talent, ne peuvent pas descendre dans les détails par lesquels un système se produit et devient applicable. Les livres didac-