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ladies aiguës : il peut même devenir cause occasionnelle. Cette acuité ne présente pas, en général, un degré d’intensité très-marqué. C’est plutôt un état sub-aigu qui tient le milieu. Les individus qui font presque exclusivement usage d’aliments végétaux sont caractérisés par des signes extérieurs. La peau est pâle ou légèrement rosée ; les chairs sont molles ; quelques-uns acquièrent un embonpoint considérable. Les travaux pénibles les fatiguent, leur résistance vitale est peu marquée, et la maladie les abat rapidement. Ils sont d’ailleurs presque toujours impressionnables sous l’action de causes qui auraient été inoffensives dans d’autres conditions de régime.

La présence d’entozoaires dans le tube intestinal est la conséquence de cette alimentation. Si chez les adultes, elle n’amène pas habituellement de résultats fâcheux, elle fait courir des dangers à l’enfance, et se présente comme complication dans quelques maladies.

Ce régime peut être considéré comme une cause prédisposante à une affection générale, qui se localise le plus souvent sur la membrane muqueuse du tube intestinal, et qui a reçu le nom de fièvre muqueuse. Il en est de même d’un état morbide général, appelé fièvre adynamique. Quelques modernes contestent l’existence de cet état : ils le considèrent plutôt comme une aggravation et une complication d’une maladie quelconque. Quoiqu’il en soit, le principe paraît être le même. On peut encore attribuer à la même cause l’anémie, la chlorose, l’affection scrofuleuse, l’affection tuberculeuse, des dyssenteries chroniques, le diabétès, certaines dyspepsies.

L’anémie se présente le plus souvent chez l’homme ; on la trouve rarement dans la femme. Elle doit être distinguée de la chlorose avec laquelle on la confond trop souvent. La chlorose est très-commune chez les femmes de la classe ouvrière, et particulièrement chez celles qui travaillent dans les fabriques.

Mais de tous les états morbides généraux, chroniques, le plus commun, parmi les ouvriers, est celui qui se présente sous les for-