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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 3, 1860.djvu/88

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Ainsi, le Congrès des délégués des Sociétés savantes poursuit son but, et, en fournissant tous les ans aux différents corps, le moyen de communiquer entre eux, de se faire part de leurs idées, de mettre en commun le résultat de leurs recherches, il contribue puissamment à l’entretien de cette vie intime qui féconde les efforts, en leur assurant une direction utile. Le but est le même pour tous ceux qui ont leur place dans les Sociétés savantes. Ils travaillent, parce que le travail est nécessaire à leur activité, et qu’il leur donne des satisfactions que d’autres dédaignent, parce qu’ils n’en ont jamais soupçonné la douceur ; ils travaillent, parce que leur exemple peut être bon, et, qu’indépendamment du résultat qu’il doit amener, dans les branches diverses auxquelles ils s’appliquent, il devient un encouragement et un sujet d’émulation.

Mais si le but est le même pour tous, les moyens diffèrent essentiellement. Voilà pourquoi il est bon, il est utile, de ne pas compter exclusivement sur sa propre expérience : voilà pourquoi des communications entre des sociétés réunies de toutes les parties de la France, doivent contribuer à effacer des préjugés, à détruire des erreurs, à donner plus de fermeté à la direction et plus d’efficacité aux travaux. Ces avantages joints à tous ceux que les Sociétés trouvent dans l’organisation nouvelle, et dans l’attention spéciale dont elles sont l’objet, de la part du ministère de l’instruction publique, amèneront des résultats dont se féliciteront tous ceux qui aiment leur pays, et qui comprennent ce qu’il peut gagner à cette activité et à ces efforts.

La Société désigne M. A. Cumenge pour la représenter au Congrès des délégués des sociétés savantes.


M. Armand GUIBAL communique à la Société une pièce de vers qui a pour titre : Pétition à M. le Maire, ou désespoir d’un homme altéré. C’est sous la forme légère d’une spirituelle plaisanterie, que M. A. Guibal présente une question depuis longtemps étudiée, et sur le point de recevoir enfin une solution. Les raisons qui font désirer à tous les habitants de Castres une eau