gommier, lorsque peu de temps après le siége de Toulon, se trouvant à Marseille avec Bonaparte, dans une société de militaires, et l’un d’eux frappé de la petitesse de sa taille, lui ayant demandé quel était ce petit bout d’officier qui l’accompagnait et où il l’avait ramassé, il répondit : « Le nom de cet officier est Bonaparte : je l’ai ramassé au siége de Toulon : c’est à lui, à lui seul, que moi général-commandant le siége, je dois la reprise de la ville ; et, un jour à venir, souvenez-vous de ceci, Monsieur, ce petit bout d’officier, comme vous l’appelez, vous le verrez plus grand qu’aucun de nous. »
Ce même Dugommier, dans le même temps, écrivait au Comité de Salut public : Avancez Bonaparte, car si vous étiez ingrats envers lui, il s’avancerait tout seul.
Cette belle conduite au siége de Toulon lui valut le grade de général de brigade.
Il fut nommé général en chef de l’armée de l’intérieur, le 26 octobre 1795, quelques jours après le 13 vendémiaire, journée célèbre, où, avec cinq mille hommes seulement, il repoussa quarante mille sectionnaires qui, après avoir rejeté dans leurs clubs les lois additionnelles de la Constitution de l’an III, par lesquelles la Convention prescrivait que les deux tiers