que la seule maison d’arrêt dont je puisse disposer à Rochefort, est hors d’état de recevoir les nouveaux détenus que vous m’annoncez ; le bagne lui-même est rempli hors de mesure.
Il en est de même dans tous les ports de mer, dont les prisons et dépôts ont peine à contenir les nègres déportés qui arrivent journellement des colonies.
Peut-être le département de la guerre possède-t-il en ce moment plus de moyens que moi pour remplir l’objet que vous vous proposez. Je n’ai, toutefois, aucune certitude à cet égard.
À quelque parti que vous jugiez à propos de vous arrêter, relativement à la translation à Rochefort et à la garde des 600 bohémiens, jusqu’à leur embarquement, je vous prie de m’adresser le plus tôt possible l’état nominatif de ceux-ci, accompagné d’apostilles que vous m’avez annoncées sur chacun d’eux.
Je n’attends que cet envoi pour prendre de mon côté les mesures que comporteront les détails que j’aurai reçus de vous.