Reçois de ton époux les douloureux adieux !
Tu vas de tes vertus trouer la récompense,
À qui souffre ici bas Dieu réserve les cieux.
Pauvre petite créature,
Dans le cours de ton existence,
Privée des bienfaits de la nature,
Tu n’en connus que la souffrance.
Oh ! malgré mes douleurs et d’affreuses misères,
De souvenir ma Louise reçois l’hommage,
Plus d’une larme a mouillé mes paupières,
En t’édifiant ce modeste entourage ;
Mais ta Louise, ton Albert tant regretté,
Orphelins si jeunes privés d’une mère,
Viendront souvent l’âme émue de piété,
À deux genoux prier sur cette terre !
Ils te prieront de cœur, bonne mère adorée,
Que tu veilles sur eux au céleste séjour,
Femme du prolétaire, ô Louise tant aimée !
Le souvenir, la prière c’est toujours de l’amour.
Terre où repose ta dépouille mortelle,
Depuis que l’âme est remontée aux cieux,
Nous t’arroserons de larmes éternelles,
Jusqu’au revoir, amie, reçois nos adieux !
Il vécut comme les roses,
L’espace d’un moment,