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dans toutes les langues, mais la signification est absolument la même. Voilà quarante ans bientôt que l’Europe, à quelques événements près, a joui de la tranquillité qui suffit au sort des nations, qui développe la richesse, rintelligencedes peuples, l’on croirait presque qu’il serait impossible d’avoir un motif d’hostilité, si ce n’est celle des ultra, qui trament, ourdissent dans l’ombre un tissu d’exécrations composé de fiel et de désastres ; ceux-là qui soufflent le feu de la discorde, attisent la vengeance avec la jalousie, invoquent la guerre, sontils sûrs que le lendemain d’une victoire ils seront exempts de la mort, quand la défaite pourrait également les atteindre, malheureux qu’ils sont ; attirer la foudre sur leur propre tête ! sont-ce là les commandements que vos père et vos mère vous ont appris… Les peuples ne se sont jamais battus sans que les chefs des états en aient donné le premier signal ; ces ignorants des temps passés ne savaient pas combien ils agissaient contre l’intérêt des masses. S’il arrivait maintenant, qu’ils sont plus instruits, que la veille d’une sanglante bataille, les antagonistes que l’on a animés, armés d’une haine factice, se pressent la main et s’embrassent et ne veuillent pas en venir aux armes ! Où se trouveraient, dites-moi, tous ces agitateurs anti-chrétiens, qui se partageaient d’avance la gloire qui