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Page:Prosper Guéranger - L'année liturgique - 1858 - Tome 1.djvu/80

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L'avent

pénitence que l’Église veut exprimer par cette couleur. Ils le feront également dans le cas où le Prêtre serait revêtu d’une autre couleur ; car quelle que soit la solennité qu’on célèbre en Avent, le célébrant est toujours obligé de faire mémoire de l’Avent en trois endroits, et en usant des mêmes paroles de supplication et de componction qu’il aurait à prononcer dans une Messe propre de l’Avent. Il n’y a d’exception que pour les Messes des défunts.

Le Dimanche, si la Messe à laquelle on assiste est Paroissiale, deux rites solennels, l’Aspersion de l’Eau bénite, et en beaucoup d’Églises, la Procession, devront d’abord intéresser la piété.

Pendant l’Aspersion, on demandera la pureté de cœur nécessaire, pour prendre part au double Avénement de Jésus-Christ, et en recevant sur soi-même cette eau sainte, dont l’aspersion nous prépare à assister dignement au grand Sacrifice dans lequel est épanchée, non plus une eau figurative, mais le Sang même de l’Agneau, on pensera au Baptême d’eau par lequel saint Jean-Baptiste préparait les Juifs à cet autre Baptême qui devait être l’effet de la puissance et de la miséricorde du Médiateur.

La Procession qui précède la Messe nous rappellera l’obligation où nous sommes de nous tenir debout, ayant des flambeaux allumés dans nos mains, et prêts à marcher au-devant de Celui qui doit venir[1]. L’Église est sans cesse en marche vers son Époux, et nos Âmes doivent aussi courir au-devant

  1. Luc. xii.